- brandi
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I.⇒BRANDI, IE, adj.Loc. Tout brandi. Tout entier, d'un bloc. Ces fermetures peuvent donc être posées toutes brandies (VIOLLET-LE DUC, Entretiens sur l'archit., t. 2, 1872, p. 317).Prononc. Seule transcr. dans LITTRÉ et DG : bran-di, -die. Étymol. et Hist. XVe « vif, ardent » (variante du ms. N, vers 12612 de WACE, Brut, éd. I. Arnold); 1546 (RABELAIS, Tiers Livre, éd. Marty-Laveaux, chap. 26) — 1611, COTGR., mais répert. par Ac. Compl. 1842 et BESCH. 1845; ne survit guère que dans l'expr. tous brandis « tout entier, d'un trait » 1548 [1552] (RABELAIS, Quart Livre, ibid., chap. 17); qualifié de ,,fam.`` par Ac. 1798 et considéré comme vieillissant dep. Ac. 1835. Issu du croisement de brandir avec l'a. fr. braidif « vif, impétueux » (1155 WACE, Brut, éd. I. Arnold, 12612) issu par l'intermédiaire d'une forme latine en -ivus de l'a. fr. braidir « hennir » av. 1150 (Chans. Ant., v. 441, P. Paris dans GDF.) d'un gallo-rom. bragitire, forme fréquentative de bragere (braire).BBG. — RITTER (E.). Les Quatre dict. fr. Rem. lexicogr. B. de l'Inst. nat. genevois. 1905, t. 36, pp. 363-364.II.⇒BRANDI, IE, part. passé et adj.I.— Part. passé de brandir1.II.— Adj. Levé et agité en l'air :• 1. Une houle de têtes, de poings brandis, de membres volants, semblait se perdre (...) dans un lointain confus d'émeute.ZOLA, Au Bonheur des dames, 1883, p. 670.— P. métaph. :• 2. C'est un bazar, au bout des faubourgs rouges :Étalages bondés, éventaires ventrus,Tumulte et cris brandis, gestes bourrus et crus,Et lettres d'or, qui soudain bougent,En torsades, sur la façade.VERHAEREN, Les Villes tentaculaires, 1895, p. 163.PRONONC. :[
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STAT. — Fréq. abs. littér. :57.
Encyclopédie Universelle. 2012.